ArmisticeAlors que l’armée
roumaine se rapproche de Sofia,
la Bulgarie demande
à la Russie d’arbitrer.Le 13 juillet, le Premier ministre Stoyan Danev démissionne face à l’inactivité russe.Le 17 juillet, le tsar nomme Vasil Radoslavov à la tête d'un gouvernement pro-allemand et russophobe.
[74] Le 20 juillet, via Saint-Pétersbourg, le Premier ministre serbe Nikola Pašić a invité une délégation bulgare à traiter avec les alliés directement à Niš en Serbie.Les Serbes et les Grecs, désormais tous deux à l'offensive, n'étaient pas pressés de conclure la paix.Le 22 juillet, le tsar Ferdinand envoie un message au roi Carol via l'ambassadeur d'Italie à Bucarest.Les armées roumaines s'arrêtèrent devant Sofia.
[74] La Roumanie a proposé que les pourparlers soient déplacés à Bucarest et les délégations ont pris un train de Niš à Bucarest le 24 juillet.
[74]Lorsque les délégations se sont réunies à Bucarest le 30 juillet, les Serbes étaient menés par Pašić, les
Monténégrins par Vukotić, les
Grecs par Venizelos, les Roumains par Titu Maiorescu et les Bulgares par le ministre des Finances Dimitur Tonchev.Ils ont convenu d'un armistice de cinq jours qui entrerait en vigueur le 31 juillet.
[90] La Roumanie a refusé de permettre aux
Ottomans de participer, forçant la Bulgarie à négocier avec eux séparément.
[90]Traité de BucarestLa Bulgarie avait accepté de céder la Dobroudja du Sud à la Roumanie dès le 19 juillet.Lors des pourparlers de paix de Bucarest, les Roumains, ayant atteint leur objectif premier, se sont montrés en faveur de la modération.
[90] Les Bulgares espéraient conserver le fleuve Vardar comme frontière entre leur part de la Macédoine et celle de la Serbie.Ces derniers préférèrent garder toute la Macédoine jusqu'à la Struma.Les pressions austro-hongroises et russes ont contraint la Serbie à se contenter de la majeure partie de la Macédoine du Nord, ne concédant que la ville de Štip aux Bulgares, selon les mots de Pašić, "en l'honneur du général Fichev", qui avait amené les armes bulgares à la porte de Constantinople en la première guerre.
[90] Ivan Fichev était à l'époque chef d'état-major bulgare et membre de la délégation à Bucarest.Bien que l’Autriche-Hongrie et la Russie soutiennent la Bulgarie, l’alliance influente de l’Allemagne – dont l’empereur Guillaume II était le beau-frère du roi grec – et de la France a assuré Kavala à la Grèce.Le dernier jour des négociations était le 8 août.Le 10 août, la Bulgarie, la Grèce, le Monténégro, la Roumanie et la Serbie signent le traité de Bucarest et divisent la Macédoine en trois : la Macédoine du Vardar revient à la Serbie ;la plus petite partie, la Macédoine du Pirin, à la Bulgarie ;et la partie côtière et la plus grande, la Macédoine égéenne, en Grèce.
[90] La Bulgarie a ainsi agrandi son territoire de 16 pour cent par rapport à ce qu'il était avant la première guerre balkanique et a augmenté sa population de 4,3 à 4,7 millions d'habitants.La Roumanie a agrandi son territoire de 5 pour cent et le Monténégro de 62 pour cent.
[91] La Grèce a augmenté sa population de 2,7 à 4,4 millions et son territoire de 68 pour cent.La Serbie a presque doublé son territoire, augmentant sa population de 2,9 à 4,5 millions.
[92]